Abstract
L’étude de la respiration de deux locuteurs en situation de dialogue spontané nous permet d’observer, à travers les variations de durée et de volume d’air des inspirations et des expirations, que le rythme respiratoire dans la parole reside dans l’alternance du volume d’air inspire et de la durée d’expiration; les contraintes pragmatiques du dialogue sont les contraintes réelles, ainsi c’est la capacité respiratoire du locuteur qui s’adapte à la situation de dialogue, plutôt que l’inverse; la pré-programmation d’unités verbales («phrases») n’est pas attestée par la gestion du rythme respiratoire, au contraire la relation étroite entre les phénomènes interactifs et les phénomènes respiratoires montrent qu’il n’y a pas d’unités verbales completes dans le dialogue.